jeudi 12 décembre 2013

[Retour de concert] The Ex au Transbordeur - 11 décembre 2013





Préambule : le 11 décembre 2013 au Transbordeur, journée "Le Père Noël et ses rockers", action au profit du secours populaire. Animations pour les enfants l'après-midi avec déjà un set de The Ex, concert le soir. Le billet d'entrée ? Un jouet neuf. Ça m'a coûté 6 pots de peinture au doigt, je ne regrette rien. Non rien de rien. J'espère qu'avec ça je vais susciter une vocation et être à l'origine d'une grande carrière artistique. Petit(e), toi qui récupèreras mon joli cadeau, quand tu seras devenu(e) un(e) peintre renommé(e), souviens-toi que tout ça c'est grâce à The Ex.

Ambule : un mot du groupe qui a ouvert la soirée. Rien A Branler. RAB déboule sur scène avec de l'envie et une belle énergie. Ça fait du bruit, ça donne dans un genre punk/hardcore/métal : pas taper les gars, les étiquettes en vrai j'en ai Rien A Branler mais si je veux bosser un jour chez Rock&Folk il faut bien que je m'y mette. Bref, on sent le plaisir d'être là, l'envie de s'éclater et suffisamment d'autodérision pour me faire bouger les jambes. Et puis, je vous le dis tout net : jouer du hardcore avec des chemisettes à carreaux c'est la classe absolue, j'applaudis. C'était presque trop court mais il suffit de jeter un œil aux flyers qui tournent ici et là pour voir que du RAB y en a régulièrement en concert. Juste un truc les mecs : arrêtez avec ces effets stroboscopiques, à mon âge c'est mauvais. Vous me décollez la rétine, on va encore creuser le trou de la Sécu.

Ambule (suite) : j'ai eu plus de mal avec le deuxième groupe. Doberman Crew. Je ne dois pas être loin de la vérité si j'appelle ça du métal-fusion. Ah oui, ça existe encore ce genre. Désolé les gars mais même quand j'ai la rage contre la machine je bloque sur ce genre-là. Mais allez, là encore c'est fait avec de l'envie et de l'énergie alors continuez comme ça. Après tout, ça intéresse qui mon opinion ? A part moi ?

Postambule :  Nous y voilà.  Tom Cora avait une bonne excuse pour être absent, Getatchew Mekuria habite trop loin et le Brass Unbound est trop encombrant pour le Club Transbo. Allons-y en petite formation. The Ex c'est plug-and-play, pas de chichi, droit au but. Tout le monde est bien installé, Katherina derrière ses fûts, les autres accrochés à leur manche.

Sous l'effet des quelques bières qui m'ont aidé à patienter j'ai cru pendant quelques instants que la basse d'Andy Moor avait 5 cordes. En fait elle en a 6 comme toute bonne guitare baryton qui se respecte. La guitare de Terrie doit être plus vieille que ma basse et elle a d'évidence beaucoup plus souffert. Normal. Tout le long du set il entretient avec elle des rapports sado-maso, la frappant du poing ou la frottant avec une baguette quand il ne lui tord pas le cou. La peinture est usée, mais elle toujours là. Respect. Ajoutez à ces deux-là, la guitare d'Arnold De Boer dont le manche sert aussi à régler la pédale d'effets et vous aurez un tableau assez précis de l'ambiance.

Plus de basse donc depuis quelques années mais trois guitares depuis l'arrivée d'Arnold. Trois guitares étonnamment complémentaires. Une rythmique ici, un effet par-ci, un solo par-là. Permutez le tout, ça marche aussi. Derrière la caisse, Katherina n'est pas en reste. A la fois concentrée et souriante, Kat c'est la Moe Tucker hollandaise. Elle joue assise mais il lui arrive de faire entendre sa voix. Il arrive aussi que Kat/Moe se lève pour chanter sur le devant de la scène. Trois guitares, plus de batterie, avec The Ex ça marche aussi.

Maybe I Was The Pilot. Terrie joue en transe, se balance d'une jambe sur l'autre. Toute la bande s'amuse bien, visiblement contents d'être là, presque surpris de la farce qui dure depuis 30 ans. C'est communicatif, les 150 personnes qui assistent au concert prennent autant de plaisir. Ça chante, ça hurle, ça danse. Et quand les Ex font mine de quitter la scène c'est l'émeute. Vous déconnez les mecs, c'était beaucoup trop court. Merci beaucoup, vous êtes...très belles. De rien Arnold, c'est vraiment gentil de ta part. Un dernier effort et une apothéose noisy à souhait. La jeunesse sonique faisait du bruit, les anciens n'ont décidément rien à leur envier. C'était le 11 décembre 2013. J'y étais.






Merci aux visiteurs qui laissent une trace de leur passage.
Till